Skipp Admin
| Sujet: Civilisations précolombiennes et facteurs climatiques Lun 2 Jan 2006 - 17:29 | |
| Bonjour, Les civilisations précolombiennes ont toutes été relativement instables... Mayas, Aztèques, Mochicas, la plupart ont disparues de manières mystèrieuses ou ont été découvertes par les espagnols mais en période de conflits. Il semblerait que les facteurs climatiques ont été prépondérant dans cette instabilité. Les cycles de El-niño ont largement perturbés cette stabilité. Les grandes villes mayas ont disparues suite à des périodes de sécheresse qui ne permettaient pas d'approvisionner leurs habitants. Ces sociétés agro-pastorales ont alors souffert de problèmes économiques et les guerres pour s'approprier les ressources des voisins se sont alors produites. Déja l'ancienne civilisation Mochica semble avoir eû deux périodes. Une période climatique stable où les mochicas semblaient relativement pacifique et une période climatique instable où ils se sont mis à recourir aux sacrifices humains et aux guerres. http://www.webzinemaker.com/admi/m9/page.php3?num_web=10814&rubr=2&id=87082 - Citation :
Climatologie : le déclin de la civilisation serait lié au manque d'eau.
La chute des Mayas, c'est la faute à la sécheresse. L'idée est déjà ancienne de relier d'éventuelles causes climatiques au mystérieux déclin de la civilisation Maya, dans la péninsule du Yucatan (sud-est du Mexique), survenu entre 800 et 900. Dans cette région calcaire, les activités agricoles étaient en effet sous la dépendance absolue des pluies d'été.
Sauf que les historiens n'avaient pas grand-chose de précis à se mettre sous la dent côté climat et pouvaient donc explorer toutes sortes d'autres causes premières, conflits sociaux ou rivalités militaires entre cités. Ils liront donc avec intérêt un article dans la revue Science (1) où une équipe de paléoclimatologues estime avoir déniché la preuve de l'hypothèse climatique.
Curieusement, Gerald Haug est allé chercher ses données climatiques dans le bassin de Cariaco, près des côtes du Venezuela. C'est qu'il y a trouvé, dans une carotte de sédiments marins, forée dans le cadre du programme international ODP (Ocean Drilling Program), un enregistrement particulièrement précis les chimistes sont parvenus à une résolution bimensuelle entre 700 et 900 des débits des rivières locales durant les deux mille dernières années. Un secret révélé par les variations des dépôts de titane apporté par ces cours d'eau. Or, affirment les scientifiques, la position climatique de cette région relativement à la «zone de convergence intertropicale» qui détermine les zones de pluie durant l'été est la même que celle du Yucatan. Ce qui vaut pour l'une vaudrait donc pour l'autre.
Si le raisonnement est correct, la chronologie climatique qui en ressort est effectivement très proche de celle des historiens de la civilisation Maya. La période de croissance démographique et de construction des cités du IIe au VIIIe siècle correspond à une longue série climatique d'étés bien arrosés, favorables aux cultures.
Puis, le IXe siècle marque une nette rupture avec un assèchement durable, scandé en outre par trois épisodes de sécheresse intense de plusieurs années consécutives centrés sur 810, 860 et 910. Des coups très durs, en particulier pour les concentrations urbaines les plus importantes, susceptibles d'expliquer l'abandon des villes ou de provoquer des troubles sociaux de grande envergure. Et qui expliquent les dates diverses d'abandon urbain retrouvées par les archéologues. Sauvées par une meilleure organisation sociale ou un contrôle de l'eau plus efficace, certaines cités ont pu encaisser le premier coup, voire le deuxième, avant de céder au troisième.
(1) «Climate and the collapse of Maya civilization», Gerald Haug et al., Science du 14 mars. | |
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