Le peuple Kalash survit dans une petite enclave de l’extrême nord ouest du Pakistan : le Kafiristan. Ce peuple d’éleveur n’a pas été islamisé et cette minorité souffre donc de son particularisme « païen » que les musulmans n’apprécient guère. Les hautes vallées de l'Hindu Kush furent jadis entièrement occupées par les Kalashs, un peuple de langue indo-iranienne resté fidèle à ses pratiques polythéistes, résistant aux grandes religions constituées et notamment à l'islam. C'est pourquoi la région était connue sous le nom de Kafiristan [
littéralement, "pays des mécréants"]. Mais certains villages kalashs se sont convertis à l'islam, et le terme est définitivement tombé en désuétude.
Selon la légende, les Grecs seraient à l’origine du peuple Kalash. En 327 avant JC, Alexandre Le Grand en campagne dans la région laissa quelques soldats estropiés (quatre suivant certains) au bord de la route. La langue Kalashs présenterait de nombreuses similitudes avec la langue grecque. D’après les historiens il est en fait peu probable que les armées grec aient traversé les hauts passages du Kafiristan. Mais il reste probable qu’il y’ai eu une certaine influence du proche royaume gréco-bactrien fondé par Alexandre.
Le peuple Kalash serait arrivé au nord du Pakistan il y’a 3000 à 4000 ans et du fait de leur origine indo-européenne il y’aurait en effet de nombreux points communs entre le polythéisme grec ancien et la religion polythéiste Kalash. De nombreux kalashs ont les yeux verts ou bleus, les cheveux blonds ou roux et un teint clair.
Des associations grecques soutiennent la culture kalash. Mais combien de temps cette culture survivra-t-elle encore lorsque l’on sait que les enfants de ce peuple sont scolarisés de force dans des écoles coraniques ? Il ne reste aujourd’hui que 2500 membres répartis sur les trois vallées de Birir, Bumboret et Rumbur. La plus vieille culture du Pakistan risque donc de disparaître à jamais...