Skipp Admin
| Sujet: La mondialisation protège de moins en moins de l'inflation Mer 20 Juin 2007 - 22:09 | |
| Bonjour, Un sombre avenir nous est promis... Entre le réchauffement climatique, le repliement communautariste, la surpopulation, les risques de détournement terroriste d'armes nucléaires ou bactériologiques, l'effondrement de nos économies occidentales, etc... ( bon, en même temps dans les années 80 on nous promettait une guerre nucléaire russo-américaine qui n'a pas eû lieue) Maintenant voilà que les économistes nous prédisent une prochaine récession économique... dû à la mondialisation. Qui s'en étonnerait ? Les ressources en matière première ne sont pas suffisantes sur notre petite planète pour permettre à bientôt 10 milliards d'habitants de vivre avec le niveau de vie occidental. La Chine engouffre à elle seule une très importante partie du pétrole, des métaux, des denrées alimentaires, etc, produits sur la planète... ce qui au final a fait exploser les prix de ces matières premières. Pourquoi la Chine fait elle les yeux doux à l'Afrique en ce moment ? Parce qu'une bonne part de ces ressources n'ont pas encore étaient exploitées... http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3234,36-925946,0.html?xtor=RSS-3208 - Citation :
- La mondialisation protège de moins en moins de l'inflation
Un baril de pétrole qui se rapproche de son record de l'été 2006, une croissance qui s'accélère en Europe sans faiblir en Asie, des banques centrales qui, de la Banque centrale européenne à la Banque de Nouvelle-Zélande en passant par la Banque d'Angleterre, montent leurs taux : les signes s'accumulent qui font craindre aux spécialistes, mais aussi aux consommateurs, un redémarrage de l'inflation tant de fois annoncé. La fièvre qui a saisi les marchés obligataires depuis le début du mois de juin témoigne de cette inquiétude. Est-on à la veille d'une augmentation des prix générale ?
Au premier abord, cette hausse semble sous contrôle. Hormis un taux d'inflation démentiel de 3 714 % enregistré au Zimbabwe en avril sur un an, les prix demeurent sages quasiment partout et oscillent - en moyenne - autour des 2 % considérés comme convenables par les gardiens de l'orthodoxie financière.
L'explication de cette modération se fonde de longue date sur les effets bénéfiques de la mondialisation qui conduit à acheter aux pays émergents des produits moins chers en plus grande quantité.
Lionel Fontagné, chercheur au Centre d'études prospectives et d'informations internationales (Cepii), a démontré que les produits importés de ces pays sont deux fois moins chers que leurs équivalents fabriqués en France.
Ce moindre coût a permis de totalement gommer les hausses importantes de matières premières (+ 28 % hors pétrole, en 2006) provoquées par la demande d'une économie mondiale en pleine forme et qui croît au rythme de 5 % l'an.
L'OCDE a quantifié ce phénomène. "Si l'on fait la somme des bénéfices des produits à bas prix importés et des hausses de prix induites par la demande des pays émergents en matières premières, le résultat est incontestablement désinflationniste entre 2000 et 2005, explique Boris Cournède, économiste à l'OCDE. L'effet désinflationniste est compris entre 0 et 0,3 point dans la zone euro et entre 0 et 0,2 point aux Etats-Unis."
Patrick Artus, le directeur des études d'Ixis-CIB, estime que la désinflation qui en résulte atteint "0,4 point aux Etats-Unis, dans la zone euro et au Japon et 0,3 point au Royaume-Uni".
"HAUSSE DES MATIÈRES PREMIÈRES"
C'est vrai, disent les banques centrales, mais la croissance est en train de surpasser les capacités de production et les marchés du travail se rapprochent en général du plein emploi : les risques d'inflation s'accroissent. "Nous sommes clairement à la fin d'une période, renchérit Véronique Riches-Flores, économiste en chef à la Société générale. Les aspects cycliques sont en train de l'emporter. Les prix élevés des matières premières commencent à se diffuser dans l'économie. Ce n'est pas encore très fort, mais les importations en provenance d'Asie ne sont plus le frein à l'inflation qu'elles ont été."
Pas d'accord ou plutôt, pas tout de suite, répond Patrick Artus. "La mondialisation demeure clairement désinflationniste, dit-il. Là où les prix repartent à la hausse comme aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni, c'est sous l'effet de facteurs domestiques, notamment dans les services, la santé ou l'éducation. Les pays émergents continuent à prendre des parts de marché avec leurs produits deux ou trois fois moins chers que leurs concurrents des économies industrialisées. En zone euro, quand les gains de productivité atteignent 1 % comme en 2006, les salaires ne progressent que de 0,5 %, et l'écart est comparable en Amérique du Nord, ce qui est tout à fait désinflationniste. Nous sommes dans un phénomène de convergence où les prix des pays émergents montent, mais pas les nôtres."
Reste que la combativité des salariés chinois ou tchèques gagne en efficacité pour obtenir des augmentations de salaires. Que les matières premières poursuivent leur irrésistible ascension, tirées désormais par les prix des céréales au point d'inquiéter la Banque mondiale. Que les Etats-Unis semblent en passe de surmonter leur passage à vide dans le secteur immobilier.
"Oui, reconnaît M. Artus, une poursuite de la hausse des matières premières au rythme de 7-8 % par an devrait déclencher un redémarrage de l'inflation, mais dans trois ou quatre ans, et les banques centrales le contrôleront en augmentant leurs taux."
C'est ce qu'ont compris les marchés obligataires qui anticipent plus un durcissement des politiques monétaires qu'une reprise de l'inflation.
Alain Faujas Article paru dans l'édition du 21.06.07. | |
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