La peste noire

Bonjour,

La "grippe" du "poulet" fait trembler les gouvernements... Pourquoi ? Probablement parce que nombreux sont ceux qui se souviennent de la grippe espagnole qui ravagea le monde en 1918 et fit en Europe plus de morts que la 1ère guerre mondiale... Peut être aussi ont ils également peur de l'épidémie de Peste noire qui décima 1/3 de la population européenne au XIVème siècle... A savoir que ce que nous appelons "grippe" du "poulet" est en fait appelée peste aviaire par les épidémiologistes...



La Peste noire
Alors que la France et l'Angleterre venait d'entrer en conflit, dans ce que l'on appelera la guerre de cent ans (1337-1453) au sujet d'un litige sur la succession de la couronne de France, une terrible épidémie décima l'Europe. Véhiculée par les puces des rats gris ("rattus norvegicus" venus d'asie) et mortelle dans 70% des cas la peste noire ou peste bubbonique emporte un tiers de la population européenne (et jusqu'à 50% de la population en Allemagne et en Italie)... Des villages disparurent, à cours de main-d'oeuvre les champs furent laissés en friche et redevinrent des bois... Il est probable que le bilan humain n'aurait pas été aussi élevé si les populations n'avaient pas été affaiblis par les famines à répétitions ( dont la grande famine de 1315 à 1322), les épidémies (dont celle du typhus), les longs et durs hivers de l'époque, et les guerres (dont la guerre de cent ans). Cette peste provoqua d'autres fléaux car avec elle certains furent persuadés de l'arrivé de l'Apocalypse s'en suivit alors des exactions arbitraires contre les minorités... Les juifs, les gitans, « gens du voyage » et une autre population généralement connue sous le nom de cagots, rendus coupables par la population qui pensait alors que ces minorités empoisonnaient les puits, furent persécutés malgré la protection du pape Clément VI...



La peste de Marseille
La dernière peste que connu la France fut celle de 1720 qui toucha Marseille et ses alentours... En 1720, sur un navire venant de Syrie, plusieurs cas de peste se déclarent au cours de la traversée. Les autorités du port en sont informés, mais comme la cargaison est destinée à de puissants commerçants de la ville, qui ne veulent pas manquer la foire de Beaucaire, la quarantaine est supprimée. Quelques jours après, l'épidémie se déclare et ses ravages sont foudroyants. Les hôpitaux sont pleins, les malades, souvent chassés de chez eux, meurent dans la rue par milliers, et les galériens ne suffisent pas à transporter les corps aux fosses communes. Le Parlement d'Aix a interdit, sous peine de mort, toutes communications de Marseille avec le reste de la Provence. Mais cela n'empêche pas le fléau de gagner Aix, Arles et Toulon. En deux ans, 100 000 personnes périssent dont 50 000 à Marseille.