Les massacres de Cilicie, 1909

Bonjour,

Voici l'Histoire d'un massacre oublié... celui des arméniens d'Adana. IL y'a un siècle 30 000 arméniens furent massacrés au moment des purges turques pour vider la Turquie de ses populations non turques... Ce fut les prémices du génocide arménien... que les turcs ne reconnaissent toujours pas. Au XIXe siècle la Turquie était constituée de près d'un 1/3 de populations non turco-musulmane... Après toutes les purges, tout les massacres, l'on ne trouve plus aujourd'hui que 0,3% de chrétiens...

Décaration du Dr Nazim, au lendemain des massacres de Cilice:
"L'Empire ottoman doit être exclusivement turc. La présence d'éléments étrangers est un prétexte pour une intervention européenne. Ils doivent être turquisés par la force des armes"

http://denisdonikian.blog.lemonde.fr/denisdonikian/2005/03/13_les_massacre.html

Citation :

Arrosée par le Pyrame, le Cydrus et le Sihun, riche de sa viticulture, ses orangers, ses mûriers, son coton, son blé et son orge, la région comprise entre Tarse et Kessab compte 100 000 Arméniens sur 400 000 habitants. Épargnée en 1895, grâce à une présence européenne à Mersine, la Cilicie est partagée entre une population arménienne qui affiche son penchant pour les libertés constitutionnelles prônées par l’Ittihad (Nom turc du parti des Jeunes-Turcs), et une bureaucratie turque jalouse de ses prérogatives et loyaliste envers l’ancien régime.

http://www.imprescriptible.fr/photographies/massacres-adana

Citation :

Les massacres de Cilicie (ou d'Adana) eurent lieu entre le 14 et 27 avril 1909. Ils s'étendirent aux zones rurales ciliciennes et à différentes villes : Adana, Hadjin, Sis, Zeïtoun, Alep, Dört Yol. Environ 30.000 Arméniens y laissèrent leur vie, dont 20.000 dans le seul vilayet d'Adana.

La vision des quartiers détruits ne supporte pas la descriptions : les trois quarts de la ville n'existent plus, sont intacts seulement les quartiers musulmans. Le long du fleuve Sihoun, le reste de la ville (5 à 6000 maisons) ressemble à un amoncellement de gravats; çà et là des murs brûlés aux fenêtres arrachées, les plafond et les sols se confondent. Dans cette partie de la ville règne un silence de mort, on ne voit que des chats affamés, des chiens ou des corbeaux, parfois un malheureux Arménien cherche dans les ruines de sa maison les restes de ce qu'il possède...

Je vous ai raconté le débarquement des régiments turcs, le jour de la déposition d'Abdul Hamid. Ils allèrent à Adana le jour même et y firent un massacre plus terrible que le premier. Les Arméniens avaient rendu leurs armes (...) Ils étaient donc sans défense lorsque arrivèrent les régiments jeunes-turcs. La boucherie n'en fut que plus facile. (...) Adana, de nouveau encore, est un enfer. (...)
Nous savons maintenant que toute la différence entre les Jeunes et les Vieux-Turcs consiste en ce que les Jeunes sont plus énergiques et plus décidés dans leurs massacres.
Helen Davenport Gibbons