Skipp Admin
| Sujet: Des habitants testent leur contamination au PCB Mer 5 Mar 2008 - 16:13 | |
| Bonjour, Petit article sur une pollution que l'on nous cache... http://www.lefigaro.fr/sante/2008/03/05/01004-20080305ARTFIG00008-des-habitants-testent-leur-contamination-au-pcb.php - Citation :
- Des habitants testent leur contamination au PCB
Marielle Court 04/03/2008
Une association de médecins et des ONG dénoncent la lenteurdes recherches sur les PCB.
Prises de sang en série, mardi, pour une soixantaine de personnes à Port-Saint-Louis-du-Rhône avec un objectif : évaluer leur niveau de contamination aux PCB (polychlorobiphényles ou pyralènes). L'opération coup de poing était montée conjointement par le WWF et l'association de médecins ASEP (Association Santé Environnement Provence), qui regroupe quelque 300 professionnels.
Les PCB posent des problèmes avérés de toxicité. «Ils sont cancérigènes, provoquent une baisse des défenses immunitaires et peuvent avoir des effets neurologiques», explique Patrice Halimi, chirurgien pédiatre et secrétaire général de l'Asep. Les PCB ont été largement utilisés par l'industrie à partir des années 1930. Depuis le milieu des années 1980, leur production et leur utilisation sont interdites en Europe mais la pollution des sédiments et des poissons dans les fleuves est bien réelle. Le Rhône est contaminé ainsi que les bassins Seine-Normandie et Artois-Picardie. Au point d'interdire la consommation des poissons. C'est le cas dans le Rhône depuis août dernier et depuis janvier pour les anguilles dans la Seine.
Plusieurs enquêtes
La tenue début février du comité national de pilotage sur les PCB, à l'initiative des ministères de l'Écologie, de la Santé et de l'Agriculture, a été l'occasion d'annoncer plusieurs enquêtes. Le Cemagref va tenter de comprendre les phénomènes complexes de transfert des PCB des sédiments vers les poissons. Le pôle de compétitivité chimie-environnement de Rhône-Alpes (pôle Axelera) travaille de son côté sur les techniques de dépollution. Le service régional de protection des végétaux recherche, quant à lui, l'impact qu'il peut y avoir sur les cultures irriguées.
Mais c'est au ministère de la Santé que revient la plus lourde tâche : effectuer une étude d'imprégnation aux PCB sur les consommateurs des poissons de rivière. Et c'est sur ce point que les associations tout comme l'Asep se montrent les plus critiques. L'étude épidémiologique va bien être menée auprès de 900 à 1 000 personnes à partir de la fin du mois d'avril par l'INVS (Institut de veille sanitaire) et par l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), mais les résultats ne seront connus que dans deux ou trois ans.
«C'est beaucoup trop long», s'inquiètent le WWF tout comme France Nature Environnement. «Nous recevons dans nos cabinets des gens qui mangent des poissons du Rhône depuis des années, des femmes qui allaitent… Ils nous posent des questions or nous sommes démunis. Il n'y a pas de pire angoisse que de ne pas savoir», poursuit Patrice Halimi qui ajoute : «Notre étude, dont on aura les résultats dans un mois, nous permet d'ouvrir une brèche.» De quoi peut-être obtenir une accélération du mouvement le 10 mars prochain lors de la tenue du comité scientifique et technique du plan Rhône. Côté justice, en tout cas, les choses avancent puisqu'une instruction contre X a été ouverte par le pôle de santé public de Marseille afin de tenter de déterminer les responsabilités dans la pollution du Rhône. | |
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