Tombé du Ciel : Le vrai bonheur existe-t-il ?

Après l’ère de l’Avoir, l’ère de l’Etre… l’heure est à la recherche du bonheur en temps de crise.

Cette quête n’a jamais été aussi intense. Avalanches de livres, de conférences, de sessions, pour trouver les clés de l’optimisme, de la sérénité, de la paix intérieure … Cette obsession du bonheur personnel à tout prix invente des nouvelles introspections individuelles qui dépassent largement la seule offre de la quête spirituelle proposée traditionnellement par les grandes traditions religieuses.

Excepté le bouddhisme qui profite indéniablement de cette image d’une philosophie de l’Etre ouvrant à la voie du bonheur incarné et désincarné, la recherche d’une vie pleine de sens ne passe plus seulement par une foi transcendante.

Très prosaïquement, deux éléments caractérisent la perception du bonheur : le sentiment d’être en bonne santé et celui de maîtriser sa vie. La conjoncture, qu’elle soit bonne ou mauvaise, selon les travaux des sociologues, n’a pas beaucoup d’influence sur le sentiment de bonheur ou pas. Les dimensions subjectives du ressenti sont indéniables ; Les scientifiques de la psychologie et du psychisme le disent ouvertement : on peut créer soi-même les conditions de sa félicité. 50% de nos aptitudes à nous sentir heureux ne dépendent pas de nous mais de notre génétique, de notre passé, 10% dépendraient de notre environnement (régime politique, climat) et 40% de nos efforts réguliers.

Dans notre société d’abondance, le bonheur est-il donc devenu une fin en soi ? Pour répondre à cette question, Agnès Vahramian reçoit le psychosociologue, , au coeur des jardins du Parc Montsouris.