Bonjour,
NOS ANCÊTRES A TOUS, DE L'ENTRE DEUX MONDESLes amphibiens... Ceux qui vivent dans deux mondes... Le monde terrestre et le monde aquatique. Nous descendons tous (
mammifères, oiseaux, reptiles) de ces animaux qui furent les premiers à se déplacer sur la terre ferme.
GROUPES ET DISPERSIONSAujourd’hui les amphibiens se composent de trois ordres: les anoures (
grenouilles et crapauds. Environs 4000 espèces), les urodèles (
tritons et salamandres. Environs 400 espèces) et les gymnophiones (
apodes. Environs 150 espèces). Trois ordres sont éteints: les Labyrinthodontes (
Aspidospondyles comme les Anoures), les Lépospondyles et les Phyllospondyles (
tout deux Urodélomorphes comme les urodèles et les apodes). D’une manière simplifiée, les gymnophiones se rencontrent aux tropiques (
nord du continent sud-américain, amérique centrale, afrique sud-saharienne, inde et péninsule indochinoise), alors que les urodèles se retrouvent dans l’hémisphère nord à quelques exceptions près et les anoures, un peu partout. Cependant les anoures se divisent en deux lignées qui ont des distributions un peu complémentaires. D’une part les Ranoidei, principalement localisés dans l’hémisphère sud et les Discoglossidei que l’on pourra découvrir plutôt dans l’hémisphère nord.
Ce dernier groupe comprend les anoures les plus primitifs que l’on rencontre encore aujourd’hui en Amérique du nord et en Eurasie. Ils sont supplantés aujourd’hui par les anoures modernes et ne sont représentés que par un nombre restreint d’espèces, dispersées dans plusieurs familles. L’une de ces familles est celle des Discoglossidés avec quelques représentants présents en France comme le crapaud sonneur et le crapaud accoucheur. Parmi les autres familles il y a celle des Pélobatidés, dont une espèce se rencontre en France, le Pélobate brun, mais qui est surtout connue pour ses espèces nord-américaines qui sont adaptées à la vie semi désertique. En effet les individus se reproduisent très vite après les pluies dans les gouilles temporaires et leur développement très rapide leur permet de parvenir à la métamorphose avant l’assèchement de ces mares.
RÉGRESSION GÉNÉRALISÉE SUR LA PLANÈTEDepuis 1988 les scientifiques avaient lancé des cris d’alerte signalant des disparitions accélérées d’amphibiens à la surface de la planète. Qu’en est-il aujourd’hui ? Suivant Jim Hanken de Harvard, la situation se détériore encore plus. Un nouveau phénomène a été mis en évidence. On découvre de plus en plus d’individus malformés. Ainsi depuis 1996, de tels individus ont été découverts dans 44 états aux Etats-Unis. Il ne s’agit, hélas, pas d’un individu mais de pourcentages importants dans les populations pouvant atteindre parfois 60% des individus. Or les amphibiens sont non seulement des éléments essentiels des écosystèmes aquatiques notamment, mais ils sont aussi des bio-indicateurs très sensibles de la qualité de notre environnement et leur régression devrait être un signal fort pour nos autorités (ce qu’elles ne semblent vraiment pas comprendre aujourd’hui !!!). En effet les amphibiens nous renseignent sur la qualité générale de l’eau. De nombreuses toxines s’accumulent dans l’eau et finissent dans notre corps…. Vous trouverez
ici un article sur cette catastrophe écologique.
UNE PEAU QUI RESPIREDans la majorité des cas, la reproduction des amphibiens nécessite qu'elle se fasse dans l'eau. La survie des amphibiens est donc tributaire de la qualité de l'eau. La peau des amphibiens est assez remarquable et leur permet de respirer en partie par elle.
RÉGÉNÉRATION DES MEMBRESUne caractèristique des urodèles (tritons et salamandres) qui intéresse particulièrement les scientifiques est qu'un membre sectionné peut repousser... Cette repousse d'un membre après amputation a était mis en sommeil chez les mammifères mais nous serions toujours porteurs des gènes qui le permettent. En effet des cas de repousse spontanée de doigts se sont déja vu chez de très jeunes enfants. Les scientifiques étudient actuellement une lignée de rat de laboratoire où l'on a mis en évidence cette faculté...
(
pour ceux que le sujet intéresse voir ici: http://www.sciencepresse.qc.ca/archives/quebec/capque0504c.html )
TERRARIOPHILIEPour ceux qui seraient tenté de se lancer dans la maintenance des amphibiens je leur recommanderais d'abord de bien se renseigner sur ces fascinants animaux.
Avant tout achat renseignez vous sur les espèces, leurs conditions de maintenance (
dimensions de l'aquaterrarium, températures, hygrométrie, profondeur d'eau, relations interspécifiques [en sachant que LA grande règle de la terrariophilie est de ne pas mélanger les espèces] et intraspécifiques [chez certaines espèces il faut isoler les individus alors que dans d'autres il faut les maintenir en petit groupe], etc...).
N'acquérez pas un animal sur un coup de tête !!! Sachez que certaines espèces peuvent vivre plus de trente ans. Ne relâchez JAMAIS d'animaux exotiques dans la nature car les espèces indigènes en pâtiraient sérieusement !!!Pour débuter voici quelques espèces faciles à maintenir:
Pour les tritons les plus faciles sont ceux de la famille des cynops.
Un excellent article sur les cynops: http://www.batraciens.net/cynops.php
Pour les grenouilles, les plus faciles sont les grenouilles aquatiques tels que les Xénopes. Un article sur les xenopus: http://www.batraciens.net/xenopus.php
Et les Hyménochirus: http://www.batraciens.net/hymenochirus.php
Pour les crapauds, le Bombina orientalis est particuliérement facile (
attention cette espèce nécessite maintenant un certificat de capacité... Les erreurs de certains qui en ont relâchés dans la Nature en ont fait une espèce invasive maintenant réglementée. Comme toujours la majorité paie pour les conneries d'une minorité )... Voici deux articles intéressant sur les bombinas:
http://www.batraciens.net/bombina.php
http://www.batraciens.net/bombina_hibernation.php
Liens:Voici un site en anglais où l'on trouve de nombreux articles scientifiques intéressants:
http://oregonstate.edu/~blaustea/representative_publications.htm
Petit arbre phylogénétique de la famille des Tétrapodes: